Peur en avion : comment la gérer ?

Cela faisait un petit moment que je voulais partager avec vous un sujet globalement connu de tous : la peur de l’avion. Oui … au risque de vous décevoir chers lecteurs, je fais moi-même partie de ces voyageurs angoissés à l’idée de voler. Concrètement, cela ne m’a jamais empêché de voyager. Je prends sur moi car la passion dépasse finalement la peur mais rend le trajet un peu pénible tout de même. Je ne me considère pas comme une phobique mais je suis très angoissée notamment pendant les décollages et les turbulences qui sont des moments très durs pour moi. Le moment où l’avion se pose enfin sur la piste est, pour ma part, un sacré soulagement et une vraie bouffée d’oxygène !

J’aimerais bien en finir avec cette peur complètement absurde et enfin pouvoir profiter de mes trajets en avion une bonne fois pour toute ! Pas vous ? Allez, on se motive un bon coup et on tente d’être rationnel 2min …


N’hésitez donc pas à réagir en commentaire à la fin de ce billet pour animer tout ça et apporter votre aide !


Anxiété ou véritable phobie, comment l’expliquer ?

La peur de l’avion, quel que soit son niveau d’intensité, toucherait environ 1 personne sur 4. C’est donc une réalité et un mal bien plus répandu qu’on ne le pense ! Cela peut se traduire par un simple stress en vol, à une anxiété qui s’installe quelques jours avant voire même une phobie avec un refus catégorique de monter dans l’appareil. Quoi qu’il en soit, c’est un véritable fléau qui pénalise un grand nombre de personnes.

Alors comment expliquer cette peur ? Premièrement (et ceci est globalement mon cas), le passager n’a aucune maîtrise de la situation. En gros, il a l’impression de « subir » puisque tout lui est imposé : horaires, météo etc … Sa vie est en quelque sorte entre les mains de l’équipage.

Deuxième point et pas des moindres : la méconnaissance du milieu aérien et du matériel. Cette peur est présente chez la plupart des anxieux/phobiques. C’est bien connu, quand nous ne connaissons pas nous sommes sur nos gardes. Cette peur primitive ne laisse donc aucune place à la partie rationnelle de notre cerveau.

Cela peut aussi simplement s’expliquer par le fait que le voyageur ait connu une mauvaise expérience en vol que ce soit de grosses turbulences ou même un crash.

Toutes les peurs que l’on peut ressentir sont manifestement nourries par la surmédiatisation des quelques rares accidents aériens. Ce climat de paranoïa opéré par les médias nous incite donc à penser sans fondement et à laisser la peur prendre le dessus encore et toujours.

Dans tous les cas, peu importe à quel degré se situe notre peur car la bonne nouvelle c’est qu’on peut la vaincre par différents moyens. C’est ce que nous verrons un peu plus bas dans cet article.

Turbulences : la préoccupation n°1 du voyageur

Dans l’inconscient collectif (et donc le mien), c’est clairement et simplement un début d’accident aérien. Et pourtant, il semblerait que l’on fasse fausse route ! En réalité, bien qu’elles soient ennuyeuses, les turbulences ne sont pas une menace pour l’avion et ses passagers.

Concrètement c’est quoi des turbulences ? Je ne suis pas là pour vous faire un cours d’aéronautique et je serais clairement mal placée pour vous en parler donc je vais vous la faire simple. Il y aurait 3 types de turbulences mais dans tous les cas, ce ne sont que des variations d’intensité du vent qui provoquent ainsi des modifications de trajectoire. Ce serait donc des phénomènes naturels que les membres de l’équipage connaissent parfaitement et nous beaucoup moins, d’où cette angoisse.

En vol, les turbulences s’appréhendent donc au mieux pour répondre à la question de confort des passagers. Les pilotes peuvent ainsi chercher de meilleures trajectoires pour réduire l’ampleur du phénomène et réduire les secousses.

Il se murmure que des avions voleront bientôt sans connaître aucune turbulence. Comment ? À l’aide de capteurs infrarouges, de radars ect… qui seraient actuellement en cours de développement. Ils permettront ainsi de mieux anticiper et contrer les turbulences.

Comment savoir s’il faut s’inquiéter ?

C’est clairement LA question existentielle quand on est en avion (même si je vous avoue ne pas forcément attendre de signe pour angoisser rapidement …). Qu’on se le dise, il n’y a pas de signal lumineux « on va se crasher«  au dessus de nos têtes. Et c’est presque tant mieux car les signaux sonores déjà présents, bien que complètement normaux, m’angoissent vraiment. Ridicule, quand on sait que la plupart du temps ce sont les passagers qui les utilisent. C’est dans notre inconscient de toujours chercher un message subliminal dans un bruit, l’attitude d’une hôtesse ou une phrase « les carottes sont cuites. Je répète, les carottes sont cuites ! » que bien sûr vous n’entendrez jamais…

Pourtant … il n’y a pas lieu de s’inquiéter ! Il faut savoir que les procédures sont très claires : le passager doit toujours être averti en cas de situation anormale. Dans ces moments-là, l’équipage doit faire preuve de transparence et ne rien vous cacher. Pour ceux qui, comme moi, auraient des tendances paranoïaques en avion, sachez qu’il est tout à fait normal d’identifier des signes si l’on est un peu attentif mais prenons du recul ! Une hôtesse ou un steward qui arrête de sourire n’est pas synonyme de perturbation majeure. Il y a des jours sans et des jours avec pour eux aussi. Le mieux est donc de lâcher du lest comme on dit et de se relaxer.

Une année 2017 record pour les vols commerciaux !

Si vous ne le savez pas encore, j’ai une sacrée bonne nouvelle à vous annoncer : ça y’est le zéro absolu est devenu réalité en 2017 ! Oui, l’aviation de transport de passagers n’a connu aucun accident mortel cette année là.

Pour vous donner un ordre d’idée, en 2017 plus de 40 millions de vols ont été opérés transportant 4 milliards de voyageurs. Si ça ça ne vous rassure pas, lisez ce qui suit.

Le progrès avance et réduit les risques

C’est bien connu, le décollage et l’atterrissage sont les moments que les voyageurs jugent les plus angoissants. Mais saviez-vous qu’il y a eu plus d’accidents mortels en vol que pendant le décollage au cours des 10 dernières années ? En toute honnêteté, le vol n’a pas plus de risque que le décollage ou l’atterrissage, c’est simplement que les accidents mortels sont devenus tellement rares qu’ils ont complètement chamboulé les statistiques. Vous ne verrez donc pas de pourcentages ici, car les chiffres ne veulent plus rien dire et le moindre événement pourrait tout re-chambouler.

De plus, au cours de ces 10 dernières années, la plupart des accidents n’ont fait aucune victime alors que le matériel en a pris un sacré coup. Tout cela peut s’expliquer par l’amélioration de la résistance des engins, à l’efficacité des procédures etc… Nos avions, c’est du solide, prenons-le en compte !

Conseils pour appréhender au mieux son vol

Dans un voyage, il est clair que le trajet en avion se doit d’être aussi un moment agréable. Voici donc quelques conseils qui vous (nous) aiderons à passer le cap de l’angoisse lors de notre prochain voyage. Bien sûr, cette liste est non-exhaustive et propre à chacun.

  • Se mettre à l’aise : mettre des vêtements amples et confortables
  • S’occuper pour penser à autre chose : lire, écouter la musique, regarder un film, tricoter, dessiner …
  • Être reposé et avoir suffisamment mangé avant le vol. Éviter l’alcool qui décuple les effets.
  • Boire 1L d’eau par tranche de 5h de vol
  • Ne pas hésiter à se déplacer dans la cabine, à se dégourdir les jambes
  • Parler avec d’autres passagers ou à l’équipage qui est là pour ça.
  • Bien leur signaler son angoisse avant de monter dans l’avion. Ils garderont un œil sur vous tout au long du trajet

Pour ceux qui souhaitent « aller plus loin » dans leur démarche

  • L’auto hypnose : même si cela en étonne plus d’un, cette approche innovante peut vous aider. Si vous souhaitez d’abord obtenir des infos sur l’hypnose en général, lisez cet article sur mon retour d’expérience ! Il est possible de se former à l’auto-hypnose auprès de professionnels. Il existe également des sessions MP3 à écouter sur Youtube pour vous accompagner à l’instant T.
  • Simulateur de vol : c’est un bon moyen pour confronter ses peurs et reconnaître les situations. Il permet d’apprendre à gérer un évènement en vol et d’en parler avec des professionnels du pilotage. Retrouvez en sur Paris, Lyon ou ailleurs.
  • Le stage : il en existe dans presque toutes les grandes villes (CTPA) et certaines compagnies en proposent comme Air France. Très complets, ils traiteront à la fois les aspects psychologiques et techniques pour permettre de comprendre comment vole un avion et expliquer les turbulences entre autre … Comptez tout de même 680€ la journée chez Air France.

Les livres utiles qui traitent du sujet


J’espère que cet article vous aura apaisé autant qu’à moi. Je pense de mon côté essayer de m’informer un peu plus sur comment vole un avion et connaître ses détails techniques. C’est pour moi le meilleur moyen de vaincre cette peur : s’instruire et ne pas rester dans l’ignorance !

15 Comments

  • Gimbre

    23 février 2018 at 14 h 24 min

    Très bel article

    Beaucoup de recherche
    Je fais partie de ces personnes qui angoisse a l idée de prendre l avion.
    Mes peurs se décuplent surtout lors décollage et de l atterissage de l appareil.
    Il parait que l avion est le moyen de transport le plus sûr mais en vain ma peur est toujours là.
    Je vais essayer de prendre en compte tous les bons conseils que tu as donné mais je ne promets rien… 😉

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  • Marine

    23 février 2018 at 14 h 26 min

    Hello,

    Sympa cet article, je crois bien que c’est la première fois que j’en lis sur le sujet. Mais c’est peut-être parce que je n’ai pas peur en avion que je ne m’y étais jamais intéressée ? Toujours est-il que mon amoureux lui, a peur. Comme toi, ça ne l’a pas empêché d’aller vivre en Nouvelle-Zélande, revenir en France pour repartir vivre ensuite en Australie haha. Je dirai que dans le kit de survie préparé pour les vols il faut :
    – des chansons qui nous font du bien
    – des jeux pour s’occuper les doigts et l’esprit
    – un coussin pour essayer de dormir un peu (et je suis d’accord avec toi ! Être bien reposé avant le départ, ça aide à se détendre, mais d’autres préfèrent être crevés pour espérer s’endormir pendant le vol)
    – un vêtement fétiche, dans lequel on se sent en sécurité, qui nous donne la pêche, un peu comme un grigri
    – une main à tenir pour être rassuré (donc partir à deux)
    – ne pas se mettre la pression tout seul, parce qu’au final comme tu l’as si bien montré, il y a plus d’accidents de voitures que d’avions.

    Je sais qu’il a testé le simulateur de vol à l’autre bout du monde, mais malheureusement ça n’a pas fonctionné sur lui. Je lui parlerai de ton article, je pense que ça devrait l’intéresser.
    Merci d’avoir évoqué le sujet et tiens-nous au courant de tes essais pour diminuer cette peur 🙂

    Bisous,
    Marine

    PS : je n’aime pas non plus les turbulences si tu veux tout savoir, bien que ça ne m’angoisse pas à ce point.

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    • Clichés d'Ailleurs

      23 février 2018 at 20 h 26 min

      Merci Marine pour ce commentaire très complet ! Je croyais que c’était que les filles qui flippaient ahah 😅 quoi qu’il en soit « il ne faut pas se mettre la pression tout seul » comme tu dis, j’y travaille !
      Merci encore pour ton retour !

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  • Elido

    23 février 2018 at 15 h 13 min

    J’ai peur des turbulences et depuis quelques temps du décollage 1) je me cramponne à mon copain quand il est là, il n’a pas vraiment le choix 2) je me répète “c’est comme des dos d’ânes sur la route”, “c’est normal, est juste un nuage” “il y a des milliers de vols tous les jours” ”tu en as eu des pires et l’avion a tenu le choc” 3) je respire, j’essaie de m’occuper en regardant un film même si ce n’est pas toujours évident de se concentrer !

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    • Clichés d'Ailleurs

      23 février 2018 at 20 h 28 min

      Comme je te comprends… difficile de se concentrer quand on a peur !
      Bien respirer c’est aussi la clé ! Et puis … merci à nos hommes qui subissent tout ca pour nous 😅

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  • Louise

    23 février 2018 at 20 h 53 min

    Punaise, j’ai jamais eu peur en avion jusqu’à il y a 6 mois, sur un court vol de 2h, où l’avion s’est mis à bouger dans tous les sens, certains passagers ont crié, j’ai cru que mon heure était venue.
    Du coup j’essaye de me réhabituer à rester calme en avion, et effectivement, quand je regarde un film j’arrive à me détacher du vol beaucoup plus facilement.
    J’ai encore quelques vols à venir alors si je suis toujours stréssée j’irais sûrement acheter des bouquins sur le sujet. 😀
    En tout cas ça fait plaisir de voir le 0 absolu pour 2017!

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  • Aurore

    23 février 2018 at 21 h 24 min

    Je ne l’avais jamais vu de cette manière mais le manque de contrôle de la situation a au final un gros impact sur notre peur. Perso je n’angoisse pas mais je suis vite stressée quand il y a des turbulences (le genre qui te donne des sursauts au coeur). J’essaye d’être rationnel et de me dire que j’ai plus de chances de gagner au loto que d’être dans un crash aérien, mais tout de même !
    En tout cas super article !

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  • Aurelie

    23 février 2018 at 22 h 05 min

    Olala j’ai peur aussi!! Le décollage puis les turbulences… les vols sont toujours très stressants pour moi et je pleure régulièrement de soulagement à l’atterrissage! C’est un spectacle 😅 Je me répète sans cesse tout ce que tu as dis mais c’est plus fort que moi! Bizarrement je suis beaucoup plus zen quand je voyage avec ma fille, peut être inconsciemment pour éviter de lui transmettre ma peur! Et sinon je fais des excercices de respiration, Ca aide un peu!

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    • Clichés d'Ailleurs

      24 février 2018 at 10 h 40 min

      Merci pour ton commentaire Aurelie ! Je ne l’ai pas noté sur l’article mais les enfants peuvent être une source de réconfort. En tout cas, ça semble être ton cas ! Courage et on respire fort 😘

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  • Alexandra - On holidays again

    24 février 2018 at 1 h 13 min

    Je fais partie des causes perdues… J’ai vraiment très peur de l’avion et c’est de pire en pire… On m’avait dit d’aller les voir décoller, ça a été pire ! Si tu me vois aller aux toilettes dans un avion, dis-toi que les turbulences vont débuter ;o)
    On avait eu un vol horrible, mais vraiment le genre où les hôtesses ont fait une tête bizarre et que les passagers vomissaient de peur, c’était un Genève-New York… il y avait tellement de turbulences, qu’on entendait l’avion craquer et ça a duré 3 heures ! Au final le pilote avait dû trouver une autre trajectoire…
    Bref, l’avion ce n’est pas fait pour moi, mais j’ai un mari qui est trop rationnel pour arrêter de voyager face à cette peur… donc je le suis ;o)

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    • Clichés d'Ailleurs

      24 février 2018 at 10 h 44 min

      Wow… je me sens moins seule c’est fou ! Merci pour ton retour d’expérience. J’imagine comment ça a du être horrible … Ton chéri a sûrement raison d’être rationnel au final car il n’y a rien de mieux que les voyages ✨

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  • Marianne & Ses Voyages

    3 juillet 2018 at 16 h 33 min

    J’adore cet article, moi qui suis une flippée totale de l’avion.
    Je pleure quasiment à chaque vol…
    On a fait un road trip en 2015 où j’ai pris 12 fois l’avion… Sur 12 fois, j’ai pleuré 9 fois ahah.
    Une horreur mais ça fait plaisir de savoir qu’on est pas seules!!!

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