Nous avons testé … l’hypnose ! Pour faire voyager notre inconscient …

On associe très souvent l’hypnose à ce que l’on voit à la télé avec les émissions et shows en tout genre. À vrai dire, j’ai toujours eu des préjugés sur cette pratique et comme pour contrer ces idées infondées, je me suis toujours dis que je testerai un jour. C’est chose faite ! Alors comment en est-on arrivés à tester l’hypnose ? Comment cela se déroule, et qu’est-ce que cela procure réellement ? Voici notre retour.

Un weekend dédié au bien-être

Chaque année pendant le mois de Septembre, environ 120 pays célèbrent le World Wellness Weekend où il est possible de profiter d’activités gratuites dédiées au bien-être près de chez soi. Des milliers d’établissements (spas, instituts, stations thermales, clubs fitness …) ouvrent leurs portes à ceux qui souhaitent essayer une activité originale ou tout simplement s’amuser, sans rien débourser.

« Ce Weekend bien-être, anti-morosité, « bien-vivre, bon-vivre & joie de vivre », a pour vocation de donner envie à chacun de bouger, courir, danser & rire, entre amis, en couple ou en famille ! »

Pour cela, rien de plus simple : on passe sur le site, on découvre les pays, les villes et les prestataires qui participent ainsi que leurs offres. Une fois notre choix effectué, on s’inscrit auprès du prestataire en question par mail ou téléphone. Et voilà, c’est comme cela que nous nous sommes retrouvés un samedi après-midi à tester l’hypnose à Grenoble.

L’hypnose, une sacrée expérience…

Nous n’avions pas d’attentes particulières pour cette séance. Il faut dire que c’était notre première approche, notre première expérience avec l’hypnose. Nicolas Delage, l’hypnothérapeute qui nous a accueilli pratique, lui, l’hypnose Ericksonienne : une méthode d’hypnose thérapeutique plus douce, moins « directive » que celle qu’on pourrait voir à la TV par exemple. Une méthode où le client est seul acteur de sa guérison ou de la directive qu’il veut prendre pour se sentir mieux. Ce courant, qui tient son nom de Milton H. Erickson (psychiatre américain), est très largement répandu en France. Vous l’aurez donc compris, chacun ayant de petits tracas peut venir au cabinet pour traiter cela. Pour ce qui est de notre cas, nous recherchions simplement un moment de détente, de bien-être. Bien que l’hypnothérapeute nous guide dans notre méditation par des paroles douces et apaisantes, le fait d’être seuls acteurs de nos pensées, nous permet d’être en harmonie avec nous-même, de lâcher prise.

Quelques questions à Nicolas Delage

Je ne vais pas vous faire le récit en détail de ce que l’on a vécu. Tout simplement car ce serait trop long et beaucoup trop barbant pour vous. J’ai donc demandé à Nicolas de répondre à quelques questions. Pour la plupart, ce sont celles que nous avons abordé lors des toutes premières minutes de la séance.

Bonjour Nicolas. Merci de nous recevoir ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour ! Je m’appelle Nicolas Delage, j’ai 31 ans et je suis hypnothérapeute, conférencier et formateur en hypnose (Street Hypnose et auto-hypnose entre autres). J’exerce principalement dans l’agglomération grenobloise, mais aussi sur toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.

♦ Quel a été ton premier contact avec l’hypnose ? Comment en es-tu arrivé à faire ce métier ?

Ma rencontre avec l’hypnose date de ma petite enfance, alors que je regardais un dessin animé. L’hypnose était alors présentée comme la faculté à prendre le contrôle des gens.

J’ai redécouvert l’hypnose avec mes yeux d’adulte il y a quelques années alors que je cherchais des méthodes alternatives à la gestion de la douleur. Pendant plusieurs mois je voyais des gens parler de l’hypnose comme quelque-chose de révolutionnaire, mais étant très cartésien, je ne prenais pas ces informations au sérieux.

Ce n’est qu’au moment où je suis tombé sur des publications médicales que j’ai réalisé qu’il ne s’agissait pas de folklore, mais bel et bien de science. Il ne me restait donc plus qu’à essayer.

De fil en aiguille, recherches après recherches, j’ai compris que l’hypnose pouvait apporter quelque chose de vraiment extraordinaire aux gens, de différent, et que nous avions déjà tous en nous cette capacité à changer et modifier nos comportements indésirables.

J’ai donc décidé de me former à l’hypnose thérapeutique à l’ARCHE (Académie de Recherche et Connaissances en Hypnose Ericksonienne) à Paris, et d’arrêter mon travail d’informaticien pour me lancer entièrement dans l’accompagnement avec l’hypnose.

♦ J’imagine qu’il faut avoir certaines qualités pour exercer l’hypnose : une voix douce, apaisante, une diction parfaite, une confiance en soi, n’est-ce pas ?

Le plus important pour faire de l’hypnose, c’est d’être soi-même et d’aimer les gens. Vous pourriez bégayer et avoir une voix stridente et ça fonctionnerait tout aussi bien !

Toutes les mamans hypnotisent leur enfant en leur racontant une histoire avant de dormir et toutes n’ont pas une voix douce et apaisante

Lorsque nous faisons de la Street Hypnose (hypnose de rue), il y a du bruit, des voitures qui passent, des gens qui crient et il faut même parfois parler très fort pour se faire entendre. Ça fonctionne aussi !

Le plus important c’est le rapport qui se créé entre l’hypnotiseur et l’hypnotisé et l’envie de l’hypnotisé de vivre un moment particulier.

♦ Dans quel contexte reçois-tu tes clients ? Comment se déroule une séance ?

Je reçois toute personne souhaitant être accompagnée dans le but de changer quelque chose chez elle. Que ce soit pour se débarrasser d’une addiction, d’une phobie, d’angoisses, ou bien faire le deuil d’une personne, d’une situation, changer des comportements inconscients ou encore bien d’autres choses, que vous ayez 5 ans ou 90 ans, vous êtes le/la bienvenue.

Une séance d’hypnose, ça débute dès la prise de rendez-vous. Cette action créée une dynamique qui va permettre de commencer le travail avant même que vous ne vous en rendiez compte. Ensuite, au cabinet (ou chez vous si vous ne pouvez pas vous déplacer), nous allons définir votre objectif à atteindre lors de la séance. Lorsque vous souhaitez arrêter de fumer, vous n’arrêtez pas simplement de fumer, c’est un comportement complet et parfois complexe qui est éliminé.

Ensuite vient le moment de vous présenter l’hypnose, démystifier cette pratique et vous expliquer ce qui va se passer et ce qu’il est possible et impossible de faire. Une fois que tout est dit, place à la transe hypnotique, cet état qui va vous permettre d’atteindre votre objectif.

♦ L’hypnose semble être une pratique encore trop méconnue pour les gens. Quels sont les retours que tu as par rapport à ton métier ?

En effet, l’hypnose est une pratique qui subit une mauvaise image donnée par les spectacles et autres émissions TV dans lesquelles ont la présente comme une espèce de prise de pouvoir sur l’esprit humain.

Cependant, les gens ont de plus en plus conscience qu’il est important de faire la part des choses mais le chemin est encore long. Les croyances les plus répandues (et fausses donc) sont que l’hypnose est un moyen d’endormir les gens et de prendre le contrôle de leur esprit, qu’après une séance d’hypnose on ne se souvient de rien et que ça sert surtout à faire la poule devant un public.

C’est pour cela qu’aujourd’hui, à travers mon cabinet, l’hypnose de rue, les formations et les conférences que nous donnons, nous cherchons à démystifier tout cela, à montrer aux gens ce qui se cache réellement derrière ce mot.

Certains sont rassurés après avoir essayé, d’autres sont même frustrés que ce ne soit pas comme à la TV.

♦ Nous connaissons, entre autre, l’hypnose « de spectacle » avec notamment Messmer. Est-ce la même chose ? Qu’en pense-tu ?

Dans un sens, c’est la même chose, c’est de l’hypnose. D’un autre côté, c’est totalement différent car en thérapie nous ne sommes pas là pour nous amuser.

La différence entre l’hypnose de spectacle, l’hypnose de rue et l’hypnothérapie, c’est l’intention, le but.

Le but du spectacle va être d’amuser un public en faisant passer des phénomènes hypnotiques simples pour quelque-chose de presque magique. Cependant les personnes assez réceptives à l’hypnose pour monter sur scène ne sont pas très nombreuses (environ 10% de la population). Ce n’est donc pas tout le monde qui peut vivre cette expérience facilement.

L’hypnose de rue va permettre de faire passer un moment exceptionnel à l’hypnotisé et non pas aux spectateurs. Nous pouvons donc prendre plus de temps et faire vivre des choses inimaginables aux personnes qui sont moins réceptives.

L’hypnothérapie, quant à elle, permet de travailler sur soi. On laisse de côté le ludique pour utiliser nos ressources uniquement pour atteindre un objectif défini. On va alors travailler avec des émotions et des choses fortes qui parfois peuvent chambouler ce que l’on a à l’intérieur de nous.

Cependant, dans tous les cas, l’imaginaire est au centre de tout.

♦ J’ai de l’hypnose cette image de voyage de l’inconscient. Tu confirmes ?

En effet, l’inconscient, cette partie automatique de nous qui gère nos rêves est la pierre angulaire de l’hypnose. Et si l’hypnose est un rêve éveillé, alors l’inconscient est un voyageur qui ne connait aucune limite aux mondes imaginaires qu’il peut rencontrer.

♦ Du coup, grâce à l’hypnose, tout le monde peut voyager ! Un voyage immobile mais qui nous fait réfléchir, nous interroger, un parcours vers quelque chose de mieux en quelque sorte ?

C’est exactement ça ! Un voyage intérieur dont la destination peut être ludique (découverte d’un nouveau monde onirique ou de nouvelles capacités personnelles) ou bien utile (mise en place de nouveaux comportements comme la disparition d’une phobie par exemple).

Mais surtout un voyage que tout le monde peut vivre à sa manière car tout le monde en est capable.

 » Une fois que la porte d’embarquement est ouverte, le voyage ne cesse jamais. « 

♦ Qu’as-tu envie de dire aux personnes qui n’ont pas encore testé cette pratique ?

Osez ! Partout en France vous trouverez des hypnothérapeutes ou hypnotiseurs bienveillants qui seront ravis de vous faire découvrir ces capacités que vous avez déjà en vous. Osez tenter l’expérience, au pire des cas, vous n’en sortirez qu’en étant mieux.


Ce qui est bien quand on sort d’une séance d’hypnose, c’est que l’on a l’impression d’être sur un nuage, d’être shootés. Shootés au bien-être. Par contre, attention au mal de tête le soir, le cerveau ayant beaucoup travaillé, vous aurez l’impression d’avoir une gueule de bois, la même qu’après une bonne soirée arrosée… Pas de panique, c’est normal. En tout cas, c’est un super voyage que nous avons effectué là ! Nous nous sommes créée notre univers, notre cocon, chacun de notre côté et nous le recommandons.

Nous avons tous notre capacité à atteindre nos objectifs grâce aux facultés incroyables de notre cerveau. Tous les maux, qu’ils soient grands ou petits, peuvent être traités dans l’optique d’un futur meilleur.

Pour ceux qui habitent en Rhône Alpes, nous avons été accueillis par Nicolas Delage, allez voir son site et n’hésitez pas à tester l’hypnose avec lui.

4 Comments

  • Marion - Mangue Coco

    3 octobre 2017 at 15 h 29 min

    Ah l’hypnose, un sujet de bien des débats ! Je me demande parfois si ce n’est pas tout simplement un terme enjolivé pour décrire ce qui n’est finalement ni plus ni moins que de la manipulation. J’imagine que c’est comme pour toutes les pratiques ésotériques, il y a ceux qui ont véritablement « le » don, puis il y a ceux qui surfent sur la tendance en y voyant une source de revenus financiers. Maintenant je dis ça, mais j’avoue que j’aimerais bien tester un jour, juste pour « vérifier » dira-t-on hihi !
    Merci beaucoup pour cette interview et ton retour d’expérience, c’est agréable de tomber sur des personnes qui en parlent avec objectivité ! Bonne journée !

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  • Aurore

    22 novembre 2017 at 16 h 43 min

    Tiens, cet article me parle.
    J’ai fait une thérapie avec une thérapeute qui utilisait l’hypnose Ericksonienne et la thérapie conversationnelle. Durant environ 8 mois, à raison d’une fois/sem au début puis une fois/mois ensuite. Elle me faisait me sentir relaxée aussi durant la séance, mais ce n’est pas du tout le but. En revanche, ça a parfois provoqué un chaos sans nom dans les heures qui suivait … Mais elle m’a énormément aidé dans ma vie, et m’a permis de trouver moi même des réponses que je cherchais sans le savoir depuis longtemps. Je ne suis plus aussi angoissée ni malheureuse, et je sais aujourd’hui comment m’en sortir par moi même. Je ne regrette pas cette thérapie qui a fait basculer ma vie au mieux en qq mois !
    Très intéressant ton article !

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    • Clichés d'Ailleurs

      22 novembre 2017 at 16 h 49 min

      Merci pour ton retour !
      Effectivement j’ai essayé de « balayer » les préjugés que l’on peut avoir car au delà du spectacle que l’on peut voir à la tv, il y a un réel objectif d’aide à la personne.

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